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Nos chers écrans et nous, au temps du Covid-19

Nos chers écrans et nous, au temps du Covid-19

Depuis plus d’un mois que nous sommes confinés, entre télétravail ou école à distance, et mise entre parenthèses de notre vie sociale physique…, on utilise largement plus nos smartphones qu’avant le confinement.


À quoi ressemble notre vie, le nez sur nos écrans ?

Ce qui a changé avec le confinement

Ce qui a changé avec le confinement, c’est le temps que l’on passe sur nos écrans et l’usage que l’on en fait. 62% des 15 ans et plus affirment passer plus de temps qu’en temps normal sur leur smartphone. Et 45% de l’ensemble des sondés estiment y passer plus de 3 heures par jour.

Eh oui, on utilise nos smartphones pour rester en contact avec la famille, les amis et les collègues de travail (qui n’a pas organisé d’apéro Skype, ou de web-café ?!), pour travailler (personnellement j’ai découvert une foultitude d’outils de visio conférence dont j’ignorais l’existence. A tel point que je pourrais même m’amuser à faire un comparatif de leurs avantages respectifs…)

Pour se distraire aussi (réseaux sociaux, jeux, films ou documentaires en VODs, radios internet…),  pour apprendre (web conférences, moocs, etc.) ou réseauter.

Pas étonnant que l’on batte des records de temps passé le nez sur nos écrans !

Les écrans sont une fenêtre sur le monde et sur les autres

En cette période enfermés entre quatre murs, les écrans sont une fenêtre ouverte sur le monde et sur les autres.

Le digital nous permet de garder le contact avec l’extérieur, d’être informés, de prendre des nouvelles de nos proches confinés, de partager des expériences. En ces temps d’isolement, le digital est notre unique moyen de renforcer nos relations sociales avec ceux que nous côtoyons habituellement (amis, collègues, famille).

Au chapitre des bénéfices, le digital permet de stimuler des pensées positives. En nous permettant de nous relaxer et de nous changer les idées, les vidéos de chat, les MV (Musical Videos), ou encore les vidéos montrant les manifestations de solidarité envers les soignants et les autres travailleurs mobilisés pendant le confinement, nous font du bien !

Les jeux vidéo quant à eux facilitent l’expression de soi (je peux inventer mon environnement ou créer mon personnage), et permettraient d’améliorer certaines fonctions cognitives (jeux éducatifs ou stimulant l’activité physique).

Au-delà de ces moments de plaisir immédiat, les contenus proposés (films, de séries, de documentaires), peuvent également nous faire réfléchir au sens de la vie, nous pousser à questionner nos propres valeurs  selon Marie-Pierre Fourquet-Courbet et Didier Courbet, « Regarder de tels divertissements permettrait aussi une meilleure acceptation de soi, de ses qualités et de ses défauts, de la vie telle qu’elle se présente pour mieux, ensuite, lui donner une signification. » Et nous donner « le sentiment qu’on améliore toujours plus ses qualités et ses vertus ».

Mais comme en toute chose, l’excès d’écrans nuit…

Addictifs, les écrans présentent le risque bien réel de prendre trop de place dans notre vie, et de révéler de nombreux effets négatifs. Au-delà de 3 heures d’écrans par jour, on parle d’hyper-connexion (Oups… cela semble être le cas de près de la moitié d’entre nous pendant cette période de confinement !). 

Dès lors, à quoi s’expose-t-on ? À des risques psychologiques liés à une sur-utilisation : troubles du sommeil, isolement social, baisse de l’intelligence émotionnelle, ou augmentation des comportements matérialistes et addictifs…

Cette période inédite exige que l’on soit enfermés entre quatre murs, ce qui en soit est une rupture par rapport à nos habitudes et met à mal notre équilibre psychologique. A-t-on besoin de davantage mettre en péril notre équilibre psychologique en faisant du « binge watching » (visionnage boulimique de contenus) ?

À part si vous vivez seul, le temps passé sur les écrans doit-il primer sur les échanges avec vos proches ?

Comment faire ?

L’enjeu dans cette situation est de trouver un bon équilibre dans notre relation avec les écrans. Donc de limiter, consciemment, le temps passé sur les écrans à des temps « raisonnables » (j’insiste sur « consciemment » car vous remarquerez, si vous suivez votre temps d’écran sur votre smartphone, que vous passez certainement plus de temps sur les écrans que vous ne l’imaginiez !).

  1. Réaliser combien de temps je passe sur mon smartphone : Aidez-vous pour cela, du suivi de temps passé sur les écrans que vous propose votre smartphone,
  2. Je lâche mon smartphone, physiquement, en faisant des pauses numériques (petit conseil : vous serez moins tenté si vous ne l’avez pas sous les yeux !). Pour vous y aider, vous pouvez également agir sur les notifications, en les mettant en sourdine.
  3. … et je propose à ceux qui partagent mon toit de faire de même!

La crise liée au Covid-19 nous oblige à faire une pause dans notre vie ; elle nous force à ralentir. 

N’est-ce pas une période idéale pour consacrer plus de votre temps aux proches avec lesquels vous êtes confinés ?

N’est-ce pas une période idéale également pour prendre du recul, et pourquoi pas, réfléchir à comment vous voulez agir, à votre échelle, pour changer le monde de l’après-Covid-19 en mieux (plus durable, plus solidaire, plus résilient) ? 

SOURCES DOCUMENTAIRES

* Améliorons notre bien-être avec les écrans – 18 mars 2020 – Marie-Pierre Fourquet-Courbet, Professeure des Universités en Sciences de la Communication, Aix-Marseille Université (AMU) et Didier Courbet, Professeur des Universités et Chercheur en Sciences de la Communication, Aix-Marseille Université (AMU)

* Le confinement va-t-il accélérer notre dépendance au smartphone ? – 14 avril 2020 – Elodie Gentina, Associate professor, marketing, IÉSEG School of Management

* Cessons de nous inquiéter : les jeux vidéo sont bénéfiques en période de confinement – 3 avril 2020, Faustin Etindele, Sleep medicine & Social epidemiology fellow, Université du Québec à Montréal (UQAM) et Yann Leroux, psychologue

Comment s’organiser pour déconnecter (de son smartphone) au bureau #2/2

Comment s’organiser pour déconnecter (de son smartphone) au bureau #2/2

La lecture de l’article de notre blog « pourquoi il est important déconnecter au bureau » vous a permis de réaliser que « hyperconnecté » ne rime pas avec « efficacité », « convivialité », « créativité » ni même avec « attention de qualité »…

La suite naturelle de ce premier article, c’est « comment comment s’organiser pour déconnecter (de son smartphone) au bureau ». Autrement dit, une fois les constats faits, existe-t-il des solutions ? Quelles sont-elles ? 

Au bureau, la déconnexion est forcément temporaire – le smartphone reste un outil de travail ! 

1. Choisir les moments opportuns pour déconnecter

Il y a des moments particulièrement opportuns pour déconnecter, pendant lesquels la présence des smartphones n’est pas utile, voire a un impact négatif sur l’activité ( en raison des interruptions dues aux appels, aux notifications, ou même en raison de la simple présence physique de son téléphone – 34% d’entre nous ne peut s’empêcher de consulter son téléphone toutes les 10 minutes, même en l’absence de notifications).

Déconnexion temporaire rime ainsi avec l’aménagement de moments de pause numérique :

  • En solo, lorsque l’on doit accorder toute sa capacité d’attention à un sujet. Par exemple, prendre connaissance d’un dossier (contrat, étude, audit, éléments financiers, cahier des charges…) / rédiger un document / générer des idées (nouveau business model, scenario, création…). 
  • En groupe : Pendant les temps collectifs 
    • De travail : réunions, sessions de créativité, séminaires, formations… Les interruptions cassent la fluidité des échanges et donc la qualité du travail produit, et de plus rallongent inutilement les temps de réunion (on estime à 30% le temps perdu en réunion à cause des interruptions), 
    • De prise de décision : Conseils d’Administration, Comités de Direction,… l’attention maximale de tous est requise dans ces moments !
    • Mais aussi pendant les moments de convivialité : fêtes, séminaires de cohésion d’équipe, ou simplement à la cantine ou pendant les moments de détente … Si on est réunis lors de ces événements, ce n’est pas pour que chacun se réfugie dans la consultation de son smartphone !

Et en-dehors des heures de travail mieux vaut éviter de resté connecté.e au travail (cf. le droit à la déconnexion)… la vie est (aussi) ailleurs…

2. Cultiver la communication (un savoir-être bien utile en société !)

L’aménagement de moments de pause numérique est une démarche qui s’organise car en entreprise, on est en communauté.

Lorsque l’on a besoin de déconnecter pour travailler sur un dossier, la clé de la sérénité est de prévenir son entourage. Par exemple, en passant la tête dans le bureau du voisin : « j’ai besoin de 2 heures pour boucler mon dossier – je ne répondrai pas à mes mails ni aux appels pendant ce laps de temps ».

Instaurer des réunions sans smartphone, cela s’organise aussi, soit à l’échelle de l’entreprise, soit à l’initiative de la personne qui anime la réunion. Là encore la communication joue en faveur de l’acceptation : expliquer la démarche et fixer ensemble les règles du jeu.

3. Utiliser les bons outils pour déconnecter

La déconnexion pendant les temps de travail « en solo » peut s’appuyer sur des applis, pour empêcher, limiter ou gérer les interruptions : Flipd, QualityTime, OffTime, Space, YourHour, Forest, etc.

Quant aux temps collectifs, il existe une solution simple à mettre en oeuvre. Ce n’est pas le brouilleur d’ondes, dont certains ont pu rêver… il faut savoir que cette option technique n’est pas envisageable, puisqu’elle est interdite en France (sauf dérogation liée aux besoins de l’ordre public).

En fait, la solution à mettre en oeuvre tient compte du fait que pour déconnecter vraiment, la mise à distance physique est un facteur de succès. 

En début de réunion, les participants sont ainsi invités à déposer leur smartphone dans un objet conçu à cet effet. Le téléphone n’est pas banni, il est mis à distance pendant le temps des échanges.

On a besoin de caler une date dans un agenda, ou de faire un sondage par exemple ? Faisons cela en début ou en fin de réunion. La réunion dure longtemps ? Organisons une pause pour pouvoir consulter nos messages ou passer des appels. Mais pendant le temps de la réunion, on est 100% disponibles les uns pour les autres, attentifs et en mesure de contribuer à la réflexion du groupe.

C’est pour promouvoir des moments collectifs plus efficaces, plus créatifs et plus conviviaux que E-Pause a créé un concept d’objets dédiés aux pauses numériques.

Avec ses objets design et ergonomiques, éco-responsables et Made in France, E-Pause propose un concept novateur qui agit en faveur de la QVT et participe à la politique RSE des entreprises.

En résumé, les facteurs clé d’une déconnexion réussie sont : 

  1. Choisir les moments opportuns pour déconnecter,
  2. Cultiver la communication,
  3. Utiliser les bons outils

On parle d’hyperconnexion à partir de 3 heures de connexion par jour – les français en sont déjà à plus de 4 heures, et parmi eux, les cadres sont connectés au-delà de 7 heures par jour… (source : « hyperconnexion, quel l’impact sur la santé des français ? » Etude Fondation April / Institut BVA, juin 2018)

Comment s’organiser pour déconnecter (de son smartphone) au bureau #2/2

Pourquoi il est important de déconnecter au bureau #1/2

Au bureau, vous jonglez entre les réunions, les conf call, les vidéo conférences, vous échangez des mails avec vos collègues assis dans le bureau qui jouxte le vôtre, vous envoyez des rapports à votre boss, vous consultez votre flux de news et de notifications en réunion, discrètement, comme tout le monde, passé les 3 minutes d’introduction…

Notre cher smartphone est devenu aujourd’hui une extension de nous-même. On n’ose pas imaginer ce que l’on ferait aujourd’hui sans lui, tant les services rendus par cet outil formidable nous ont permis de gagner en réactivité et en efficacité.

Alors pourquoi écrire un article qui parle de déconnexion ? Au bureau qui plus est ?

Et bien parce qu’il est temps de prendre un peu de recul par rapport à nos pratiques : a-t-on besoin d’embarquer notre smartphone avec nous partout, tout le temps ? Est-il toujours utile ? Toujours indispensable ?

1. Il n’est pas toujours indispensable… parce que l’on n’a pas besoin d’être connecté H24 !

Nous avons tous des métiers passionnants (du moins j’espère que c’est aussi votre cas), et aimons à croire que la survie de nos organisations dépend de notre capacité à sauter sur notre téléphone à n’importe quel moment.

Vous êtes chirurgien spécialisé dans la transplantation d’organes vitaux ? Pompier ? Votre métier vous amène à intervenir pour sauver des vies ?

Nous allons briser un mythe (aouch !) : A l’exception des cas cités ci-dessus, rien ne justifie que vous soyez connecté à votre téléphone non-stop.

2. Il n’est pas toujours indispensable… parce l’hyperconnexion n’est pas très bonne pour le mental (et pour la santé en général)

L’hyperconnexion, ça vous dit quelque chose ? On parle d’hyperconnexion digitale lorsque l’on reste connecté plus de 3 heures par jour. Or aujourd’hui, on flirte dangereusement avec s’il l’on en croit les chiffres (les Français passent de plus en plus de temps devant les écrans : 4 h 22 en moyenne par jour / 6h03 pour les cadres) 

Ce phénomène peut induire une surcharge mentale, de deux types : 

  • une charge mentale cognitive, générée par les sollicitations incessantes (mails, notifications…) qui morcellent notre travail, nous obligent à partager notre attention entre plusieurs tâches en parallèle, et l’accroissement des tâches,
  • et une charge mentale de nature psychique liée au sentiment de perte de sens dans son travail et à la diminution des temps de récupération, entre autres

L’effacement des frontières entre la sphère privée et la sphère professionnelle implique souvent de longues plages en tête à tête avec son téléphone, dès le réveil et jusque tard en soirée (voire la nuit pour 41% d’entre nous). Or consulter ses écrans juste avant de dormir a une influence négative sur les temps de sommeil (donc les temps de récupération) avec un effet boule de neige sur le long terme (fatigue, réduction de la capacité d’attention, impacts sur l’humeur…). 

Les principaux pans de nos vies sont impactés : manger, dormir, bouger, vivre en société. Le médecin Pierre Wolf pointe, outre les impacts directs sur la santé, d’autres impacts :  « les conséquences (de l’hyperconnexion) se mesurent aussi sur une altération de la créativité et du lien social. »

Et pourtant, c’est important de prendre soin de soi. Comme le dit Arianna Huffington, on s’inquiète plus du niveau de la batterie de notre téléphone que de notre propre santé !

 

3. Il n’est pas toujours utile… parce qu’il y a des moments où ça marche mieux sans les smartphones

  • Quand on a un sujet de fond à traiter

Avez-vous déjà essayé de vous pencher sur un problème de fond pendant 1 heure ? Cela paraît de plus en plus compliqué…

En effet, on est interrompus toutes les 11 minutes en moyenne par un mail. Plus incroyable, sans même être sollicité, l’envie de consulter son smartphone se fait pressante au bout de quelques minutes à peine (34 % des Français ne peuvent pas s’empêcher de regarder leur téléphone portable toutes les 10 minutes).

Déconnecter, c’est reposer son cerveau et lui permettre d’être plus efficace ! 

  • Quand on a un problème complexe à résoudre

Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université du Texas à Austin, par l’Université de Californie à San Diego et par Disney Research a démontré que parmi les 800 participants à l’étude auxquels on soumettait des tests cognitifs de raisonnement et de résolution de tâches complexes, celui des 3 groupes qui a le mieux réussi était le groupe le plus éloigné physiquement de leurs téléphones (de leur champ de vision, de leur poches et de leurs sacs) !

 

Dans ces cas-là, rien ne vaut un moment « offline » !

3. Il n’est pas toujours utile… parce qu’il y a des moments où ça marche mieux sans les smartphones (suite)

    • En rendez-vous

      Sherry Turkle, professeure au MIT, a découvert en menant ses recherches que le simple fait d’avoir un téléphone dans notre champ de vision modifie à la fois le contenu de nos échanges mais également le degré de connexion que l’on ressent par rapport à l’autre.

      Déconnecter, c’est se mettre en position de capter les signaux non-verbaux de ses interlocuteurs et de poser les bases d’un échange constructif.

       

      En réunion

      Se réunir, c’est rassembler les forces de l’organisation.  

      Pendant ces moments de réunion (points hebdomadaires, séminaires, sessions de créativité…), les enjeux sont importants – et le temps, souvent compté : il s’agit de prendre des décisions, trouver de nouvelles idées, négocier, s’informer, resserrer les liens… 

      Malgré leur importance pour la vie des entreprises et des organisations, on estime à 30% la perte de temps en réunion. Et cela en raison des interruptions (réponse à des appels) et des distractions dues aux notifications, à la consultation des mails….

      Si nous nous autorisons la consultation de nos mails en réunion, ou de nos fils d’actualité en réunion, c’est parce que nous sommes bercés par l’illusion de pouvoir mener plusieurs tâches de front (le fameux multitasking). Or c’est un fait prouvé scientifiquement : nous n’en sommes pas capables. Notre cerveau va certes passer très rapidement d’une tâche à l’autre (ce qui nous donne l’illusion d’être multitâche), mais cela s’effectue au prix d’un effort qui finit par nuire à nos performances. Pour se protéger du bombardement d’informations le cerveau met en place un « filtre attentionnel ».

      Résultat : une attention individuelle morcelée (saviez-vous qu’un salarié qui répond à ses mails pendant une réunion a le même QI qu’après une nuit blanche ?*), ce qui à son tour trouble l’attention du groupe, et induit qu’il devient plus difficile dans ces conditions de traiter le fond des sujets, de faire jouer la créativité, de motiver les troupes

      Last but not least, éliminer ces interruptions serait intéressant financièrement ! Faites un calcul de l’économie sur une année avec, par exemple, 5 cadres se réunissant une fois par semaine, 40 minutes au lieu de 60 minutes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes…

       

    Notre santé et notre qualité de vie au travail ne méritent-elles pas, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, que nous nous penchions sur ce phénomène d’hyperconnexion et recherchions des solutions pour un meilleur équilibre numérique ?

    Dans le prochain article, nous vous dévoilerons quelques pistes très concrètes sur le thème « comment s’organiser pour déconnecter au bureau ».

    À très vite !

    Quelques références : 

    « L’impact de l’utilisation des outils numériques sur la charge mentale des salariés », Quynh Anh Pham Ngoc – QAPN Conseil publié par l’ANACT dans la revue des conditions de travail (septembre 2017)

    Article « Hyperconnexion, quel impact pour notre santé ? » de Nathalie Raut publié dans Focus RH Publié le 03/07/2018 https://www.focusrh.com/sante-social/stress-au-travail-et-risques-psychosociaux/hyperconnexion-quel-impact-pour-notre-sante-31190.html

    Étude ELABE pour AXA Prévention 2018

    Baromètre hyperconnexion Fondation April/BVA 2019

     

    Déconnecter en vacances – les clés de la réussite

    Déconnecter en vacances – les clés de la réussite

    Que vous partiez cet été ou que vous preniez vos vacances à la maison, que vous restiez en petit comité ou que vous vous retrouviez en « tribu », les vacances sont pour beaucoup notre moment favori… Celui où l’on peut rompre avec le rythme qui nous est imposé de l’extérieur (horaires de travail – et journées d’école si vous avez des enfants…) et les obligations quotidiennes.

    Les vacances c’est donc le moment où l’on peut enfin prendre le temps : du temps pour soi, du temps pour ceux qui nous sont chers, du temps pour la découverte (pas besoin d’aller bien loin pour ça), du temps pour vivre au rythme que l’on choisit…

    Et l’expérience de la déconnexion donne encore plus de saveur à ces moments rares et précieux

    Pourquoi il est important de déconnecter

     

    • Pour se libérer l’esprit : l’hyper-connexion participe à notre surcharge mentale (le mal du siècle ?)
    • Pour se reposer, véritablement, et lâcher prise. Objectif bien-être ! 
    • Pour se reconnecter à son entourage et profiter des bons moments avec les amis, la famille
    • Pour se connecter à notre environnement immédiat : que ce soit la ville, la campagne, la montagne, ou la mer…
    • Pour s’étonner de l’inhabituel, que l’on finit par oublier (sur nos smartphones, nous ne visionnons que ce que nous choisissons – ou ce que les algorithmes choisissent pour nous)
    • Pour prendre du recul sur ses propres usages, pour faire le point sur nos priorités,
    • Pour se fabriquer des souvenirs (on se souvient bien de ce que l’on vit pleinement, les 5 sens en éveil)
    • Pour créer des liens plus forts avec ceux qui nous sont chers : écouter, parler, discuter, apprendre, débattre…

    Déconnecter : les clés de la réussite

    Tenter l’expérience

    • accepter l’inconfort : quand on a pris l’habitude de plonger sur son smartphone dès que l’on est dans l’inconnu (transports en commun, salle d’attente…), cela demande un peu de volonté pour casser le réflexe des « nez penchés »… Allez donc vous installer en terrasse, commandez un café et… prenez le temps d’observer autour de vous, de prendre le pouls de l’atmosphère.
    • s’occuper… ou pas ! Il est sûr que si vous retapez une vieille grange, si vous piquez une tête dans une piscine ou si vous avez décidé de faire un stage sportif ou artistique, il y a peu de chance que vous ayez le temps ou l’envie de vous plonger dans votre smartphone. Mais avez-vous aussi goûté à l’inactivité pure ? Le luxe qu’offre par exemple une sieste, sans téléphone à portée de main ? Il paraît que ces moments qui flirtent souvent avec l’ennui sont des moments privilégiés pour la créativité – eh oui, notre cerveau se met alors à vagabonder et va explorer des territoires inconnus…
    • se lancer à plusieurs, je fais l’analogie avec la pratique sportive : on va toujours plus loin quand on s’engage à plusieurs. Vous pouvez profiter d’un moment clé pour cela : l’arrivée sur le lieu de vacances par exemple. Si vous restez chez vous cet été, vous pourrez lancer cette idée à la fin d’un moment sympa (une virée à la piscine, une balade…)
    • s’écouter… oui, vous avez le droit de vous écouter. Qu’est-ce que cela vous fait à vous d’être déconnecté ? Vous êtes-vous senti mal à l’aise au début ? certainement ! Et puis, avez-vous ressenti d’autres choses ensuite ? Quels ont été vos sentiments ? Partagez-les avec ceux qui ont relevé le pari avec vous ! Et relevez les sentiments positifs que vous avez ressentis.

     

    Créer un rituel

    • définissez ensemble un créneau de pause numérique (par exemple, « on décide que l’on ne consultera pas nos écrans à partir de 19 heures” / ou “pendant les repas” / ou “le mardi ») / ou a contrario, décidez tous ensemble du créneau pendant lequel chacun pourra surfer sur son smartphone sans se faire houspiller  (« on consulte nos téléphones entre 17 heures et 18h30, et le reste du temps, on l’oublie »)
    • Ajoutez une pincée de fun, avec des gages pour ceux qui craquent (celui qui craque… « prépare le repas », « organise la prochaine sortie », « fait le tour de la pièce à cloche-pieds », etc.)
    • Décidez d’un lieu d’accueil unique pour tous les téléphones, dans un lieu de passage (entrée, cuisine, salon…) ou dans un lieu moins passant (dressing par exemple)
    • Mettez un peu de magie dans le quotidien, en fêtant les petits pas et les réussites et en mettant à profit ces temps déconnectés pour échanger avec vos proches
    • Prévenez les autres que vous changez vos habitudes : prévenez votre meilleur copain que vous réagirez à ses posts sur Facebook le lendemain plutôt que le soir à 23h00, et dites à Mamette que vous répondrez volontiers au téléphone, mais ne réagirez pas dans l’instant à ses photos de vacances postées sur Instagram.

     

    Cette expérience va mettre du piment dans vos vacances : il y aura du débat (certainement), mais également beaucoup de vie ! Attention, vous risquez de prendre goût à une vie moins hyper-connectée : on vous souhaite de trouver la recette de votre équilibre numérique. Qui a dit : « offline is the new luxury » ?

    On vous souhaite un bel été et on serait ravis que vous nous fassiez part de vos expériences !

     

    Enfants, ados & écrans : trouver le bon dosage

    Enfants, ados & écrans : trouver le bon dosage

    L’idée d’interdire catégoriquement les écrans pour les enfants me gêne (après tout, bien utilisés, ce sont de formidables outils) et pour les ados (bonjour l’ostracisation dans la cour du collège quand on n’a pas de smartphone !).  Toutefois, les spécialistes nous alertent : trop d’écrans peut nuire à leur développement.

    Entre “trop” et “pas assez”, il n’est vraiment pas facile de savoir ce qui est bon pour nos enfants !

    Plutôt que d’y aller à tâtons, je préfère me fier aux préconisations des spécialistes.

    Serge Tisseron, psychiatre, propose une règle facile à retenir, articulée autour de l’âge des enfants : 3, 6, 9, 12

    jusqu’à 3 ans, éviter les écransles enfants ont besoin de construire leurs repères dans l’espace (en manipulant des objets qui stimulent tous leurs sens) et dans le temps (à travers les histoires qu’on leur raconte),

    jusqu’à 6 ans, limiter le temps d’écrans pour laisser la part belle à la créativité. L’enfant développe son imagination en créant de ses propres mains, et en jouant avec d’autres. Utilisés avec modération, les écrans interactifs peuvent être utilisés pour développer les sens des enfants, et pour jouer de préférence à plusieurs.

    jusqu’à 9 ans, fixer des limites de temps d’écran, et respecter les âges des programmes (télé, jeux vidéo). Et éviter l’ordinateur et les écrans dans les chambres !

    jusqu’à 12 ans, c’est l’éducation à internet, accompagné – pour que l’enfant comprenne 3 notions fondamentales : ce que l’on y met peut se retrouver dans le domaine public, ce que l’on y met restera éternellement, on y trouve des informations vraies, mais également des informations fausses.

    A partir de 12 ans, commence le temps de l’autonomie – celle-ci s’accompagne de règles d’usages (contrôle parental, créneaux d’utilisation, pas d’utilisation la nuit).

    D’autres spécialistes préconisent de préserver une plage de 90 minutes sans écrans avant d’aller se coucher. Cela évite les stimulations liées aux notifications et à la lumière bleue, et permet d’entamer sereinement la nuit.

    Autant de pistes qui nous permettent d’accompagner nos enfants avec davantage de sérénité dans leur découverte du numérique !

    Dernier point – mais pas des moindres : nous sommes leur premier modèle, et malheureusement pas les plus exemplaires dans nos usages ;-))

     

    Sources :